Chaloupe sur le bassin d’Arcachon qui disparaîtront lors de l’ouragan de 1836
L’évolution dramatique de la tempête
Les chaloupes auraient dû rentrer le 24 mars. Cependant, les conditions de mer étaient particulièrement rudes, ce qui empêcha six des huit bateaux de regagner le port. Ces bateaux restèrent au large à attendre une accalmie, mais le 27 mars 1836, jour des Rameaux, voyant que la mer restait agitée et l’entrée du Bassin impraticable, ils tentèrent de faire voile vers le nord, espérant atteindre l’estuaire de la Gironde ou un autre port sûr.
Malheureusement, une tempête violente s’abattit sur eux dans la nuit du 27 au 28 mars. En proie à des vents furieux et une mer déchaînée, les bateaux furent surpris et coulèrent l’un après l’autre au large, le long de la côte entre Grayan et Le Verdon. Sur les 104 hommes à bord des huit bateaux, 78 périrent noyés, dont des marins originaires majoritairement des communes de La Teste-de-Buch, Gujan-Mestras et Audenge, laissant derrière eux de nombreuses veuves et orphelins.[1][2][3] [4]
Les chaloupes disparues et les pertes humaines
Les chaloupes naufragées portaient les noms suivants : L’Argus, L’Augustine, La Clarisse, La Jeune Aimée, Le Jeune Saint-Paul et Le Saint-François. Chaque embarcation embarquait treize marins, sauf deux chaloupes qui réussirent à revenir avec difficultés. Le 16 juin 1840, un jugement officiel a certifié la disparition des marins, qui ne furent inscrits à l’état civil qu’en 1843. Le corps d’un seul marin fut retrouvé en mai 1836.[[1][2][5]
Impact humain et commémorations
Cet événement reste l’un des pires drames maritimes du Bassin. Il plongea la région dans un deuil profond, avec une grande partie des familles locales affectée. En mémoire des victimes, une Croix des Marins fut érigée en 1868 à la pointe du Cap Ferret, monument toujours visible aujourd’hui et rénové à plusieurs reprises depuis.[3]
Contexte régional et conséquences
À l’époque, La Teste-de-Buch comptait environ 3 000 habitants, Gujan-Mestras 2 200 et Audenge 1 000. La ville d’Arcachon n’existait pas encore — elle ne se développera qu’à partir du milieu du XIXᵉ siècle, avec l’arrivée du chemin de fer et la construction d’infrastructures balnéaires.
La tragédie mit fin à l’utilisation de ces chaloupes non pontées, marquant un tournant dans les pratiques de navigation et dans la sécurité maritime sur le Bassin d'Arcachon.
Cet ouragan de mars 1836, bien que moins connu que d’autres tempêtes ultérieures, demeure un épisode clé de l’histoire maritime locale, avec des pertes humaines considérables et un impact durable sur la communauté et ses pratiques maritimes.[1][2][3][4]
Sources
- [[1]]urlblank:https://www.geneanet.org/explore/guide-genealogie/xixe-siecle/grandmalheur-accueil Lettre du maire de La Teste au préfet, avril 1836
- [[2] ]urlblank:https://www.shaapb.fr/1836-le-grand-malheur/ Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch
- [[3] ]urlblank:https://bassin-arcachon-patrimoine-naval-plaisance.fr/2021/02/01/croix-marins-cap-ferret-bassin-arcachon-patrimoine-naval-plaisance-monument-histoire-tempete-ouragan-chalouipe-naufrage/ Mémoire de la Croix des Marins au Cap Ferret
- [[4]]urlblank:https://www.facebook.com/groups/555450927064517/posts/815644807711793/ Témoignages et archives locales – Groupe Patrimoine du Bassin
- [[5]]urlblank:https://www.geneanet.org/explore/guide-genealogie/xixe-siecle/grandmalheur-victimes Liste des victimes du naufrage de 1836
- [[6]]urlblank:https://htba.fr/tempetes-et-submersions-dans-le-bassin-arcachon/ Étude historique – Tempêtes et submersions dans le Bassin
- [[7]]urlblank:https://moncapferret.fr/histoire-tragedie-pecheurs-arcachon-1836/ Chronique : Le drame des pêcheurs de La Teste (1836)
