Et si le vrai désert n’était pas touristique… mais générationnel ?
On parle souvent d’exode urbain.De citadins qui fuient les métropoles pour trouver refuge au bord de l’eau, à vélo, entre deux paniers d’huîtres.
Mais il existe un autre mouvement, moins glamour.
Celui dont personne ne parle.
Celui des jeunes du Bassin qui partent. Et ne reviennent plus.
👟 “Ici, je me sens bien. Mais je ne peux pas y vivre.”
Ce sont des phrases qu’on entend souvent à 22 ans.Ou à 30, quand on revient le temps d’un week-end, d’un mariage, ou d’un enterrement.
Parce qu’entre deux étés magiques, le quotidien ici a ses angles morts.
- 🏡 Le mètre carré flambe.
- 💼 Les jobs à l’année fondent comme neige en août.
- 🚗 Il faut une voiture pour tout.
- 📚 Les formations spécialisées sont loin.
- 🎭 La vie culturelle, hors saison, ressemble à une grande salle d’attente avec vue.
Pas par goût de l’ailleurs.
Mais par absence de possible ici.
📉 Le chiffre qui pique
- Selon l’INSEE, dans plusieurs communes du Bassin : la part des 18–30 ans a chuté de plus de 18 % en dix ans.
- Le prix médian d’un logement a dépassé les 5 300 €/m² à Arcachon (source : Notaires de France, 2025).
- Le taux de vacance des logements à l’année explose dans les zones touristiques les plus denses.
🧑🎓 Témoignages croisés
- Léa, 26 ans, infirmière : “Mon poste était à Biganos. Mais pour habiter seule, j’ai dû partir à Marcheprime. Là au moins, j’ai pu respirer.”
- Maxime, 31 ans, développeur web : “Le jour où j’ai compris que j’étais mieux payé à Bordeaux et mieux logé, j’ai compris que mon attachement au Bassin, c’était surtout du romantisme.”
- Yasmine, 24 ans, serveuse saisonnière : “Tu vis où quand tu bosses ici ? T’as pas idée. J’ai dormi deux mois dans un garage transformé en studio. Le proprio m’appelait ‘la petite’.”
🛑 On a gardé les couchers de soleil. Mais pas ceux qui les regardaient.
C’est ça, le paradoxe.On vend le Bassin pour ce qu’il offre aux visiteurs.
Mais on oublie ce qu’il enlève à ses jeunes :
- Le droit de se projeter
- Le droit d’échouer sans tomber
- Le droit de rester
💡 Et si on arrêtait de considérer les jeunes comme des vacanciers ratés ?
- On leur réservait de vrais logements accessibles ?
- On accompagnait leurs projets économiques locaux au lieu de ne miser que sur la restauration rapide ?
- On valorisait les talents créatifs d’ici, avant qu’ils ne brillent ailleurs ?
C’est l’espoir.
🗣️ Et vous, vous êtes restés ou vous êtes partis ?
Vous avez tenté de construire ici ?Ou vous avez renoncé ?
👇 Partagez vos récits. Vos ras-le-bol. Vos projets avortés.
Parce que si on veut que le Bassin ait un futur…
Il va falloir recommencer par ceux qui le vivaient au présent.