Sans eux, pas de cafés ouverts, pas de terrasses pleines, pas de vacances réussies.
Chaque été, on veut du monde, des sourires, du service rapide, du poisson grillé, du pain croustillant, des verres bien frais.
Mais pour ça, il faut une chose qu’on oublie souvent : des gens pour le faire.
Et cette année encore, ils manquent à l’appel.
Gravement.
👷 Le désert humain de l'été 2025
Dans la restauration sur le Bassin, jusqu’à 30 % des postes sont restés vacants en juillet.
Certains établissements ont réduit leurs horaires ou fermé un jour de plus par semaine.
Des boutiques ont tourné avec les gérants seuls derrière le comptoir.
Des marchés ont vu des stands rester… vides.
Et ça ne date pas d’hier.
Mais cette fois, le système craque.
🛏️ « Si je travaille ici, je dors où ? »
La première raison ? Toujours la même.
Le logement.
Ou plutôt son absence.
👉 Une chambre à Arcachon : 1 100 €/mois en moyenne
👉 À ce prix-là, un saisonnier gagne à peine de quoi payer son lit
👉 Résultat : cohabitations absurdes, camping sauvage, retours quotidiens depuis Biganos ou Facture… quand ce n’est pas Bordeaux.
Et encore, pour ceux qui trouvent.
💬 “Je peux pas venir bosser si je suis à la rue.”
Phrase entendue d’une saisonnière en juin.
Elle avait été embauchée dans une boulangerie.
Elle dormait dans sa voiture.
Deux semaines plus tard, elle a laissé un mot :
« Merci. Je rentre chez moi. »
🌀 Et ce n’est pas qu’un problème “jeune”.
C’est aussi :
- Des familles entières venues travailler à deux ou trois, qui ne trouvent pas à se loger ensemble
- Des cuisiniers expérimentés qui préfèrent aller ailleurs : moins de stress, plus de respect
- Des employés fidèles qui ne reviennent plus, après 5 étés passés à jongler entre heures sup et banquettes arrière
C’est un épuisement structurel.
💡 Et si le tourisme s’effondrait par sa base ?
On parle souvent de surtourisme.
Mais ce qu’on vit ici, c’est un sous-humainisme.
On sur-sollicite des métiers, sans leur donner les moyens d’exister.
On espère qu’ils “se débrouillent”.
On les félicite fin août avec une bière… et on les oublie jusqu’à juin suivant.
🧠 Il est temps de changer de logiciel
Et si on considérait enfin :
- Le logement saisonnier comme une urgence politique locale
- Le recrutement comme une stratégie de territoire
- Le respect des conditions de travail comme une vraie marque touristique
les plus beaux couchers de soleil,
les plus beaux hôtels…
Si personne ne les fait tourner, le Bassin s’éteindra à 20 h.
🗣️ Et vous, vous avez galéré à recruter ?
Vous êtes saisonnier ou vous l’avez été ?
👇 Vos témoignages sont essentiels.
Parce que sans eux, le tourisme, c’est juste une carte postale.