Qui peut habiter sur le bassin d’Arcachon ?
Un art de vivre.
Aujourd’hui, c’est devenu un luxe.
Parce que le Bassin attire toujours plus de monde, mais qu’il laisse de moins en moins de place à ceux qui y vivent à l’année.
Quand la carte postale chasse les habitants
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- 1 logement sur 3 est une résidence secondaire dans certaines communes.
- Les locations Airbnb explosent, transformant des quartiers entiers en hôtels déguisés.
- Les loyers flambent, parfois +40 % en dix ans.
- Les jeunes actifs, les saisonniers, les familles modestes… n’ont tout simplement plus de solutions.
Des habitants historiques partent à Marcheprime, Biganos, voire Bordeaux.
Ils vivent à 40 km de leurs racines.
L’histoire de Claire
Claire est infirmière à Arcachon.
Elle a grandi à La Teste.
Aujourd’hui, elle vit… à Facture.
“Je ne peux plus payer un loyer ici. Pourtant je travaille ici, je soigne ici. Mais je dors ailleurs. Le soir, je fais 1 h de route pour rentrer chez moi. Et mes enfants n’ont jamais connu le Bassin comme chez eux.”
Claire n’est pas un cas isolé.
C’est l’histoire de dizaines de familles qui font tourner le Bassin, mais qui n’ont plus le droit d’y vivre.
Une carte postale sans habitants
On aime dire que le Bassin est un paradis.
Mais un paradis sans habitants, c’est quoi ?
Un décor.
Une vitrine pour touristes et investisseurs
Le danger est là :
- Une ville-musée, vidée de ses habitants.
- Des commerces qui ferment hors saison.
- Une économie locale qui s’essouffle.
- Une identité qui s’efface, remplacée par une image lisse mais vide.
Comment redonner de la place aux habitants ?
- Réguler les locations Airbnb pour éviter la “disneylandisation”.
- Favoriser l’accès à la propriété des familles locales.
- Développer de vrais logements pour saisonniers et travailleurs essentiels.
- Taxer lourdement les résidences secondaires laissées vides la majorité de l’année.
C’est un décor de vacances.
Et toi ?
As-tu dû quitter le Bassin faute de logement ?
As-tu connu ce moment où il fallait choisir : rester… ou partir ?
Partage ton histoire.
Parce que tant qu’on raconte ces exils forcés, on garde une chance d’y mettre fin.


