
Tourisme 2025 sur le bassin d’arcachon
Au printemps, j’ai entendu plusieurs commerçants souffler, soulagés :
« Cette année, ça va mieux. Y’a du monde, enfin. »
Et sur le papier, ils ont raison.
👉 72 % des pros du tourisme en Gironde déclarent avoir au moins égalé la fréquentation du printemps 2024.
👉 Le Bassin a accueilli plus de 1,8 million de séjours.
👉 Près de 11 millions de nuitées ont été comptabilisées.
Alors pourquoi ce petit goût de « pas comme avant » dans l’arrière-bouche ?
Pourquoi tant d’acteurs disent avoir travaillé… pour pas grand-chose ?
« Cette année, ça va mieux. Y’a du monde, enfin. »
Et sur le papier, ils ont raison.
👉 72 % des pros du tourisme en Gironde déclarent avoir au moins égalé la fréquentation du printemps 2024.
👉 Le Bassin a accueilli plus de 1,8 million de séjours.
👉 Près de 11 millions de nuitées ont été comptabilisées.
Alors pourquoi ce petit goût de « pas comme avant » dans l’arrière-bouche ?
Pourquoi tant d’acteurs disent avoir travaillé… pour pas grand-chose ?
Une fréquentation qui maquille la réalité
Quand on dézoome, on comprend mieux :
🔸 Le camping tire son épingle du jeu (58 % déclarent une hausse de fréquentation).
🔸 L’hôtellerie, elle, plafonne.
🔸 Les villages vacances reculent, et pas qu’un peu.
(Source : Gironde Tourisme – Bilan printemps 2025)
Et surtout :
💡 Une grosse partie des séjours échappe au marché officiel.
Résidences secondaires, Airbnbs non déclarés, logements prêtés… autant de nuitées sans taxe de séjour, sans retombées fiscales locales.
Ce n’est pas une rumeur, c’est mathématique.
🔸 Le camping tire son épingle du jeu (58 % déclarent une hausse de fréquentation).
🔸 L’hôtellerie, elle, plafonne.
🔸 Les villages vacances reculent, et pas qu’un peu.
(Source : Gironde Tourisme – Bilan printemps 2025)
Et surtout :
💡 Une grosse partie des séjours échappe au marché officiel.
Résidences secondaires, Airbnbs non déclarés, logements prêtés… autant de nuitées sans taxe de séjour, sans retombées fiscales locales.
Ce n’est pas une rumeur, c’est mathématique.
Quand le touriste se transforme en campeur fourmi
Oui, le touriste est là. Mais il dépense moins.
👉 Dépense moyenne quotidienne : 70,80 € par personne.
👉 Dont seulement 21 % pour la restauration.
👉 Et 18 % pour les activités, souvenirs, produits locaux.
(Source : SIBA – Recueil de données tourisme 2025)
Ça veut dire quoi concrètement ?
Qu’un couple avec deux enfants peut venir passer la semaine sur le Bassin sans presque rien consommer d’autre que du sable et du pain de mie.
Bienvenue dans l’ère du tourisme silencieux, celui qui prend les photos, pas les menus.
👉 Dépense moyenne quotidienne : 70,80 € par personne.
👉 Dont seulement 21 % pour la restauration.
👉 Et 18 % pour les activités, souvenirs, produits locaux.
(Source : SIBA – Recueil de données tourisme 2025)
Ça veut dire quoi concrètement ?
Qu’un couple avec deux enfants peut venir passer la semaine sur le Bassin sans presque rien consommer d’autre que du sable et du pain de mie.
Bienvenue dans l’ère du tourisme silencieux, celui qui prend les photos, pas les menus.
Le paradoxe des bons avis
Et pourtant, la note moyenne des visiteurs explose : 8,6/10.
Ils aiment venir.
Ils aiment le lieu.
Mais ils ne laissent plus vraiment de traces, ni dans les caisses, ni dans les chiffres.
Un restaurateur me disait récemment :
« Cette année, j’ai fait le plein… de tables vides. Des gens qui entrent, regardent la carte, et repartent. »
Un nouveau rituel de bord de mer : scruter les prix, faire demi-tour.
Ils aiment venir.
Ils aiment le lieu.
Mais ils ne laissent plus vraiment de traces, ni dans les caisses, ni dans les chiffres.
Un restaurateur me disait récemment :
« Cette année, j’ai fait le plein… de tables vides. Des gens qui entrent, regardent la carte, et repartent. »
Un nouveau rituel de bord de mer : scruter les prix, faire demi-tour.
Le vrai bilan : une économie de l’illusion ?
Ce qui nous pend au nez, ce n’est pas un trou d’air. C’est une stagnation heureuse, souriante, et parfaitement trompeuse.
Un tourisme :
On se réjouit de la foule, mais on oublie de compter ce qui compte : la part de valeur qui reste ici.
Dans nos poches.
Dans nos projets.
Dans nos écoles.
Un tourisme :
- Plus discret
- Moins structuré
- Et plus difficile à convertir en retombées locales
On se réjouit de la foule, mais on oublie de compter ce qui compte : la part de valeur qui reste ici.
Dans nos poches.
Dans nos projets.
Dans nos écoles.