Le bassin d’Arcachon se referme
Le Bassin se referme. Et nous, on fait comme si de rien n’était.
Sur le Bassin, on vit au rythme de la marée.
C’est une horloge liquide, un sablier géant, un souffle qui va et vient.
Enfin… qui allait et venait.
Car depuis quelques années, quelque chose cloche.
Les anciens le disent.
Les ostréiculteurs le notent.
Les plaisanciers le sentent.
Et pourtant, personne n’en parle.
La mer ne descend plus autant qu’avant.
Elle ne revient plus aussi fort.
Et le Bassin s’ensable.
📉 Des chiffres… qu’on ne montre jamais
Le niveau moyen des plus basses mers baisse moins fortement qu’il y a 20 ans.
Le coefficient des grandes marées dépasse plus rarement 110.
L’ensablement du Bassin d’Arcachon est désormais estimé à 200 000 m³ de sédiments accumulés chaque année (source : SIBA, données 2024).
Certains chenaux historiques deviennent impraticables en plein été, même à marée haute.
Et ce n’est pas une erreur GPS.
C’est une mutation en silence.
⚓ Les bateliers en première ligne
Je discutais récemment avec un capitaine qui fait des navettes vers l’île aux Oiseaux depuis 18 ans.
Il m’a dit cette phrase que je n’oublierai pas :
Il y a des jours où il n’ose plus passer entre deux bancs.
Des demi-tours en plein tour guidé.
Des départs repoussés car la marée ne couvre plus rien.
Et ce stress permanent d’échouer, littéralement, là où l’on passait sans réfléchir avant.
🦪 Les ostréiculteurs naviguent à vue
Eux aussi doivent réajuster leurs horaires.
Certains jours, les poches restent sous l’eau trop longtemps.
D’autres jours, elles sont exposées trop tôt.
Et ce n’est pas qu’un détail technique : Cela perturbe les cycles de croissance Cela complique l’entretien des parcs Cela impacte la qualité et la quantité produites Et si le Bassin n’était plus l’écrin idéal qu’on imagine ?
🌊 Le Bassin se comble. Naturellement… et par notre faute.
C’est un phénomène connu : les fleuves amènent des sédiments, le vent les déplace, les bancs bougent.
Mais aujourd’hui, les courants sont modifiés.
Les constructions, les digues, les routes : tout fige un littoral qui a toujours été mouvant.
Et sans cette mobilité, le Bassin s’étouffe doucement.
🧠 Pourquoi personne n’en parle vraiment ?
Parce que ça ne se voit pas d’un drone.
Parce que ça n’indigne pas les réseaux.
Parce que ça ne fait pas la une de Sud Ouest.
Mais surtout parce que ça n’a pas de coupable précis.
C’est un millefeuille de responsabilités invisibles.
Donc on évite.
On détourne.
On fait comme si les marées étaient toujours les mêmes.
Et on vend la même carte postale.
💡 Et si la vraie urgence, ce n’était pas le tourisme… mais l’hydrographie ?
On cherche à réguler les locations.
À fluidifier la circulation.
À préserver les dunes, les cabanes, les prix.
Mais pendant ce temps-là, c’est le Bassin lui-même qui change.
Lentement.
En profondeur.
Et peut-être de façon irréversible.
🗣️ Et vous, vous l’avez remarqué ?
Vous avez eu du mal à mettre le bateau à l’eau ?
À rentrer dans les chenaux ?
À pêcher au bon moment ?
👇 Vos observations comptent.
Parce qu’il faut bien commencer par les regards.
Parce que parfois, ce n’est pas la mer qui s’éloigne.
C’est nous qui refusons de la regarder.
Sur le Bassin, on vit au rythme de la marée.
C’est une horloge liquide, un sablier géant, un souffle qui va et vient.
Enfin… qui allait et venait.
Car depuis quelques années, quelque chose cloche.
Les anciens le disent.
Les ostréiculteurs le notent.
Les plaisanciers le sentent.
Et pourtant, personne n’en parle.
La mer ne descend plus autant qu’avant.
Elle ne revient plus aussi fort.
Et le Bassin s’ensable.
📉 Des chiffres… qu’on ne montre jamais
Le niveau moyen des plus basses mers baisse moins fortement qu’il y a 20 ans.
Le coefficient des grandes marées dépasse plus rarement 110.
L’ensablement du Bassin d’Arcachon est désormais estimé à 200 000 m³ de sédiments accumulés chaque année (source : SIBA, données 2024).
Certains chenaux historiques deviennent impraticables en plein été, même à marée haute.
Et ce n’est pas une erreur GPS.
C’est une mutation en silence.
⚓ Les bateliers en première ligne
Je discutais récemment avec un capitaine qui fait des navettes vers l’île aux Oiseaux depuis 18 ans.
Il m’a dit cette phrase que je n’oublierai pas :
“Avant, je savais lire la mer. Maintenant, je la soupçonne de me mentir.”
Il y a des jours où il n’ose plus passer entre deux bancs.
Des demi-tours en plein tour guidé.
Des départs repoussés car la marée ne couvre plus rien.
Et ce stress permanent d’échouer, littéralement, là où l’on passait sans réfléchir avant.
🦪 Les ostréiculteurs naviguent à vue
Eux aussi doivent réajuster leurs horaires.
Certains jours, les poches restent sous l’eau trop longtemps.
D’autres jours, elles sont exposées trop tôt.
Et ce n’est pas qu’un détail technique : Cela perturbe les cycles de croissance Cela complique l’entretien des parcs Cela impacte la qualité et la quantité produites Et si le Bassin n’était plus l’écrin idéal qu’on imagine ?
🌊 Le Bassin se comble. Naturellement… et par notre faute.
C’est un phénomène connu : les fleuves amènent des sédiments, le vent les déplace, les bancs bougent.
Mais aujourd’hui, les courants sont modifiés.
Les constructions, les digues, les routes : tout fige un littoral qui a toujours été mouvant.
Et sans cette mobilité, le Bassin s’étouffe doucement.
🧠 Pourquoi personne n’en parle vraiment ?
Parce que ça ne se voit pas d’un drone.
Parce que ça n’indigne pas les réseaux.
Parce que ça ne fait pas la une de Sud Ouest.
Mais surtout parce que ça n’a pas de coupable précis.
C’est un millefeuille de responsabilités invisibles.
Donc on évite.
On détourne.
On fait comme si les marées étaient toujours les mêmes.
Et on vend la même carte postale.
💡 Et si la vraie urgence, ce n’était pas le tourisme… mais l’hydrographie ?
On cherche à réguler les locations.
À fluidifier la circulation.
À préserver les dunes, les cabanes, les prix.
Mais pendant ce temps-là, c’est le Bassin lui-même qui change.
Lentement.
En profondeur.
Et peut-être de façon irréversible.
🗣️ Et vous, vous l’avez remarqué ?
Vous avez eu du mal à mettre le bateau à l’eau ?
À rentrer dans les chenaux ?
À pêcher au bon moment ?
👇 Vos observations comptent.
Parce qu’il faut bien commencer par les regards.
Parce que parfois, ce n’est pas la mer qui s’éloigne.
C’est nous qui refusons de la regarder.