Manger végan sur le Bassin d’Arcachon : mission (quasi) impossible ?

Rédigé le Mercredi 14 Mai 2025 à 08:00 Mis à jour le Lundi 12 Mai 2025


Manger vegan sur le bassin d’Arcachon en 2025 : on fait le point sur où manger vegan et comment manger vegan sur le bassin d’Arcachon


Manger vegan sur le bassin d’Arcachon
L’unique resto végan d’Arès a fermé.

Et maintenant ?

Tu l’as peut-être remarqué : le resto végan d’Arès, l’ONA de Claire Vallée a tiré le rideau.

Discrètement, sans faire de vague.

Pourtant, c’était le seul sur tout le Bassin à proposer une carte 100 % végétale.

Depuis, les amateurs de cuisine végane se retrouvent… orphelins.

À moins de se contenter d’un bol de frites ou d’une salade verte sans sauce.

Mais une question me trotte dans la tête : comment se fait-il qu’en 2025, il soit encore si compliqué de manger végan sur un territoire aussi touristique que le Bassin d’Arcachon ?

Spoiler : ce n’est pas juste une histoire de tofu.

Le désert végan du Bassin : quelques chiffres qui piquent

En France, selon HappyCow (le TripAdvisor des végétaliens), on trouve en moyenne 1 restaurant végan pour 18 000 habitants. À Paris, c’est même une orgie de falafels : plus de 60 restos végan recensés intra-muros.

Maintenant… zoom sur le Bassin d’Arcachon. Population annuelle (Bassin élargi) : environ 150 000 habitants Nombre de restaurants végan certifiés : 0 Nombre de restos avec options véganes (sérieuses) : très faible, voire marginal
 
Autrement dit : on est à la traîne, même comparé à des petites villes comme La Rochelle, Pau ou Annecy.

Pourquoi un tel retard ? Est-ce le manque de demande ? Le poids de la tradition culinaire locale ? Ou une peur tenace de proposer des plats “sans viande” dans une région qui carbure au magret et aux huîtres ?

Le Bassin, allergique au végétal ?

C’est une vraie question. Parce qu’au fond, le Bassin, c’est la mer, la nature, les grands espaces. On pourrait penser que ce serait un terrain fertile pour une cuisine plus respectueuse de l’environnement et des animaux.

Mais culturellement, on est sur un territoire où l’identité culinaire est forte, voire identitaire : huîtres, foie gras, entrecôte, confit… Et quand tu arrives dans un resto en disant “je suis végan”, on te regarde souvent comme si tu venais de Mars (ou de Bordeaux, ce qui est presque pareil ici 😅).

Alors, oui, il y a des chefs ouverts, des cartes qui proposent “un plat végétarien” (comprendre : une poêlée de légumes et basta), mais on est loin d’une vraie réflexion sur la cuisine végétale.

Pourtant, la demande est bien là

Je te vois venir : “Mais s’il n’y a pas d’offre, c’est que personne ne demande, non ?”

Faux. ❌

Des locaux végans ou flexitariens, il y en a de plus en plus. Des touristes aussi : en haute saison, une partie non négligeable des vacanciers cherchent des options véganes – ne serait-ce que pour accompagner leur conjoint·e ou tester quelque chose de nouveau.

Et puis, soyons clairs : proposer une option végane, ce n’est pas renier son identité locale. Ce n’est pas remplacer les huîtres par des graines de chia. C’est juste offrir une alternative. Un plat de plus sur la carte. Une ouverture. Une preuve d’écoute.

Et si c’était justement… une opportunité ?

Aujourd’hui, le véganisme est une niche qui grossit vite. Dans certaines villes, ouvrir un resto 100 % végan, c’est presque devenu banal.

Ici, ça pourrait être… révolutionnaire. Et si un chef du coin osait se lancer ? Et si un resto traditionnel testait une carte végétale le midi, juste pour voir ? Et si un food truck végane osait s’installer au marché du Cap-Ferret ou à la Teste ?
 
Le premier qui le fait ne sera pas en retard, mais en avance. Parce qu’il y a une attente. Parce que certains en ont marre de devoir prendre la voiture jusqu’à Bordeaux pour manger un plat végane digne de ce nom.

En attendant…

👉 Voici quelques adresses vegan-friendly (ou presque) repérées récemment : Le Fournil de Lège : pain et pâtisseries sans produits animaux sur demande Le Bistrot du Port (Andernos) : plat végé adaptable en version végétale Les marchés locaux : certains traiteurs proposent des plats vegan faits maison, notamment le samedi à La Teste
 
Mais ça reste léger. Très léger.

Conclusion : faut-il renoncer à manger végane sur le Bassin ?

Non.

Mais il faut être rusé, adaptable… et persévérant.

Et surtout, il faut en parler. C’est aussi pour ça que j’écris cet article.

Parce que plus on en parle, plus on donne de la visibilité à cette demande silencieuse.

Et peut-être qu’un jour, un chef local lira ces lignes et se dira : “Tiens, pourquoi pas ?”

En toute transparence, je suis flexitarien mais je reconnais le combat louable des vegans, je leur dédis donc cet article.

Et si toi aussi, tu penses que la diversité culinaire est une force alors fait un geste fort en ce sens et partage cet article.

Le règne animal et moi-même t’en remercions par avance.
 

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