Le Bassin coupé en 2 : ceux qui travaillent, et ceux qui profitent

Ceux qu’on ne voit pas sur les cartes postales : les serveurs qui préparent les terrasses, les ostréiculteurs déjà sur l’eau, les agents d’entretien qui ramassent les déchets de la veille.

Le Bassin brille au soleil.

Mais son reflet est trompeur : derrière la carte postale, il y a ceux qui la font tenir.
 
  ☀️ Deux Bassins, deux vies
L’été, tout semble simple pour celui qui visite.

Mais pour celui qui travaille ici, c’est une autre réalité : Se lever à 5 h pour éviter les bouchons. Travailler six jours sur sept. Rentrer tard, épuisé, pendant que d’autres profitent de la plage. Et pourtant, ce sont eux, les travailleurs de l’ombre, qui rendent possible cette saison tant attendue.
Sans eux, pas de Bassin vivant.
Rien de nouveau.

Mais le problème c’est qu’ils n’ont plus les moyens d’y vivre.
 
  👥 Le témoignage de Karim
Karim est cuisinier à La Teste.
Chaque été, il fait 60 heures par semaine dans un restaurant du front de mer.

“Je sers des gens qui dépensent en une soirée ce que je gagne en une semaine.”

Il dit ça sans amertume, mais avec cette lucidité un peu triste.
Le soir, quand il rentre à Biganos, il croise les mêmes voitures qu’à l’aube, celles des serveurs, des livreurs, des agents.

“On vit à côté du Bassin, pas dedans.”

 
  ⚖️ Un territoire qui oublie ses piliers
Le Bassin attire les investisseurs, les touristes, les curieux.

Mais il épuise lentement ceux qui le font vivre : Des logements inaccessibles. Des salaires saisonniers qui ne suivent pas le coût de la vie. Une reconnaissance souvent absente. La fracture n’est pas géographique.

Elle est sociale.

Entre ceux qui consomment le Bassin et ceux qui le servent.
 
  💡 Réconcilier les deux Bassins   Créer de vrais logements accessibles pour les travailleurs essentiels. Soutenir les commerces et entreprises locales qui embauchent à l’année. Valoriser le travail saisonnier, au lieu de le considérer comme “temporaire”. Favoriser une économie équilibrée, pas seulement touristique. Parce que sans ses travailleurs, le Bassin ne brille plus.

Il s’effondre en silence.
 
  🗣 Et toi ?
Travailles-tu sur le Bassin ?

As-tu déjà ressenti cette impression d’être spectateur d’un lieu que tu fais vivre ?

Ou au contraire, en tant que visiteur, as-tu pris conscience de ce décalage ?

Partage ton regard.

Parce que tant qu’on ne se parle pas, le Bassin restera coupé en deux.