La plage aux écrivains d’Arcachon en 2025
La plage aux écrivains 2025 - Front de mer à Arcachon
La Plage aux Écrivains à Arcachon 2025 se tiendra les 3 et 4 mai, boulevard Gounouilhou, en bord de mer. Pour cette 20e édition, l’événement gratuit transforme le front de mer en village littéraire à ciel ouvert, où l’on ne vient pas seulement écouter des auteurs connus comme David Foenkinos, Irène Frain, Philippe Besson ou Michel Denisot… On vient surtout les rencontrer. Ici, on peut discuter avec les écrivains, faire dédicacer son livre, assister à des lectures sur le sable, ou simplement prendre le temps d’échanger autour des mots. Le Prix Littéraire de la Ville d’Arcachon et celui des Lycéens seront remis à Pascale Tournier, pour Une double faute. Un hommage appuyé à Jean-Louis Debré rythmera également le week-end, en présence de sa coautrice Valérie Bochenek. Et bien sûr, l’ambiance du festival reste fidèle à l’esprit d’Arcachon : conviviale et généreuse, avec le buffet d’huîtres du samedi midi (17 000 huîtres offertes, préparées par 300 bénévoles). Plus qu’un salon, c’est une rencontre directe entre ceux qui écrivent et ceux qui lisent, sans barrière, sur le sable. Entrée libre tout le week-end.
CE WEEK-END, LES ÉCRIVAINS ONT TENU LA LIGNE
Un espace de dédicaces bien rempli
Ils étaient là. Alignés face à l’océan.
Certains souriaient, d'autres signaient sans lever la tête, concentrés comme des chirurgiens du mot juste.
Mais ne vous y trompez pas : ce n'était pas une séance de dédicaces.
C’était un appel aux armes.
Depuis le sable d’Arcachon, entre deux huîtres et trois selfies de passage, on aurait pu croire à une scène tranquille.
Un petit festival littéraire, comme on les aime : du soleil, du papier, un soupçon d’encre sympathique.
Mais je ne peux m’empêcher de penser que ces 33 écrivains, sont les derniers soldats de la culture ?
Parce qu’on va être honnête deux secondes : qui lit encore, aujourd’hui ?
Non, pas “qui achète des livres pour décorer une étagère”.
Je parle de lire vraiment. Lire lentement. Lire sans notification. Lire en ayant conscience qu’on est en train de penser.
En 2024, les Français ont lu en moyenne 18 livres, soit quatre de moins qu’en 2023 .
Chez les 16-19 ans, le temps de lecture pour le plaisir est tombé à 17 minutes par jour, tandis qu'ils passent plus de 3 heures sur les écrans .
Et pendant que la lecture s’effondre, certains s’en frottent les mains.
Parce qu’un lecteur, ça dérange.
Ça remet en question. Ça pose des “pourquoi” là où le monde préfère des “swipe up”.
Un lecteur, c’est quelqu’un de lent. Et donc de dangereux.
Alors on nous gave de vidéos rapides, de contenus formats TikTok, d’opinions prémâchées.
Et maintenant, on nous vend de l’IA pour tout faire à notre place.
Même écrire.
Même penser.
J’ai testé.
Je lui ai demandé un poème. Une chronique. Une idée. C’était fluide. Structuré. Gentil.
C’était parfait.
Et donc : totalement oubliable.
Aucun tremblement. Aucune aspérité.
Juste des mots qui veulent plaire à tout le monde.
Bref : le contraire d’un vrai texte.
Et c’est là qu’ils arrivent.
Les 33.
Pas là pour vendre des pages.
Mais pour défendre quelque chose d’infiniment fragile : la pensée humaine.
Celle qui doute. Celle qui cherche.
Celle qui ose écrire un livre que personne ne comprendra peut-être.
Celle qui se fout de l’algorithme.
Ils sont montés au front sans bouclier.
Juste leurs mots.
Et leurs failles.
Certains m’ont parlé. D’autres m’ont regardé.
Mais tous avaient ça en commun : le refus de laisser les machines raconter nos histoires à notre place.
Je ne sais pas combien de temps ils tiendront.
Je ne sais même pas si on les écoute encore.
Mais ce week-end, sur le sable du Bassin, je les ai vus debout.
Et si on ne lit plus, c’est peut-être le moment de se demander ce qu’on est en train de perdre.
Certains souriaient, d'autres signaient sans lever la tête, concentrés comme des chirurgiens du mot juste.
Mais ne vous y trompez pas : ce n'était pas une séance de dédicaces.
C’était un appel aux armes.
Depuis le sable d’Arcachon, entre deux huîtres et trois selfies de passage, on aurait pu croire à une scène tranquille.
Un petit festival littéraire, comme on les aime : du soleil, du papier, un soupçon d’encre sympathique.
Mais je ne peux m’empêcher de penser que ces 33 écrivains, sont les derniers soldats de la culture ?
Parce qu’on va être honnête deux secondes : qui lit encore, aujourd’hui ?
Non, pas “qui achète des livres pour décorer une étagère”.
Je parle de lire vraiment. Lire lentement. Lire sans notification. Lire en ayant conscience qu’on est en train de penser.
En 2024, les Français ont lu en moyenne 18 livres, soit quatre de moins qu’en 2023 .
Chez les 16-19 ans, le temps de lecture pour le plaisir est tombé à 17 minutes par jour, tandis qu'ils passent plus de 3 heures sur les écrans .
Et pendant que la lecture s’effondre, certains s’en frottent les mains.
Parce qu’un lecteur, ça dérange.
Ça remet en question. Ça pose des “pourquoi” là où le monde préfère des “swipe up”.
Un lecteur, c’est quelqu’un de lent. Et donc de dangereux.
Alors on nous gave de vidéos rapides, de contenus formats TikTok, d’opinions prémâchées.
Et maintenant, on nous vend de l’IA pour tout faire à notre place.
Même écrire.
Même penser.
J’ai testé.
Je lui ai demandé un poème. Une chronique. Une idée. C’était fluide. Structuré. Gentil.
C’était parfait.
Et donc : totalement oubliable.
Aucun tremblement. Aucune aspérité.
Juste des mots qui veulent plaire à tout le monde.
Bref : le contraire d’un vrai texte.
Et c’est là qu’ils arrivent.
Les 33.
Pas là pour vendre des pages.
Mais pour défendre quelque chose d’infiniment fragile : la pensée humaine.
Celle qui doute. Celle qui cherche.
Celle qui ose écrire un livre que personne ne comprendra peut-être.
Celle qui se fout de l’algorithme.
Ils sont montés au front sans bouclier.
Juste leurs mots.
Et leurs failles.
Certains m’ont parlé. D’autres m’ont regardé.
Mais tous avaient ça en commun : le refus de laisser les machines raconter nos histoires à notre place.
Je ne sais pas combien de temps ils tiendront.
Je ne sais même pas si on les écoute encore.
Mais ce week-end, sur le sable du Bassin, je les ai vus debout.
Et si on ne lit plus, c’est peut-être le moment de se demander ce qu’on est en train de perdre.
Liste des 33 soldats
Remise de prix littéraires par le maire d’Arcachon
Irène Frain, invitée d’honneur, revient avec L’Or de la nuit, un hommage lumineux aux contes et à la transmission, entre rêve et mémoire. David Foenkinos signe Tout le monde aime Clara, une fiction touchante sur la célébrité, le coma, et le retour à la vie à travers les yeux d’une enfant devenue voyante. Anny Duperey nous offre Respire, c’est de l’iode !, un livre entre souvenirs drôles et profonds, dans les coulisses d’une vie de scène et d’écran. Roselyne Febvre dresse avec Le pacte du désert le portrait de Gertrude Bell, espionne et diplomate oubliée, aux côtés de Churchill en 1921. Daniel Fiévet, journaliste à France Inter, raconte les plus grandes histoires de survie maritime dans Naufragés – Histoires vraies. Catherine Sauvat publie Ils sont elles, un hommage aux écrivaines qui ont défié les normes, souvent masquées sous des pseudonymes d’hommes. Pascale Tournier, lauréate du Prix littéraire 2025, livre avec Une double faute un roman politique et intime sur un grand-père impliqué sous Vichy. Clothilde Salelles explore le silence familial dans Nos insomnies, un premier roman poignant sur les non-dits et les cicatrices de l’enfance. Charles Fuster, auteur d’Arcachon nid d’espions, mêle thriller, Histoire et patrimoine local dans un polar au cœur du Bassin. Etienne Klein, physicien et philosophe, nous pousse à réfléchir sur notre avenir dans Transports physiques, un essai mêlant science et société. Denis Grozdanovitch, avec Une affaire de style, s’interroge sur la beauté des mots et le dandysme littéraire, entre Borges et Montaigne. Estelle Lefébure signe Welcome, un plaidoyer pour prendre soin de soi à tous les âges, entre bien-être et hygiène de vie. Stéphanie Ledoux, carnettiste de voyage, partage ses Échappées dessinées autour du monde, entre croquis et rencontres humaines. Line Papin nous bouleverse avec Une vague, roman sur le deuil, l’amour perdu et la reconstruction après un tsunami intime. Céline Robert explore l’histoire d’un lien filial violent dans Ceinture, un premier roman puissant, à fleur de peau. Tonino Benacquista revient avec Tiré de faits irréels, un recueil d’histoires où la fiction s’amuse à se faire passer pour le réel. Philippe Besson, connu pour ses récits autobiographiques, proposera ses dernières pages, toujours entre douceur et drame amoureux. Maïtena Biraben publie La femme invisible, un cri sincère et vibrant sur la libération des femmes après 50 ans. Élisabeth Borne, ancienne Première Ministre, raconte ses Vingt mois à Matignon, un récit politique et personnel de son passage au sommet de l’État. Adrien Bosc, avec L'invention de Tristan, nous entraîne dans une réflexion sur l’identité, la paternité et les récits manquants. Philippe Brunel, grand reporter, signe une œuvre autour du sport et de la mémoire, où le réel se mêle à la légende. Angelina Bruno, romancière émergente, mêle mémoire familiale et secrets enfouis dans un roman intime. Arnaud Cathrine explore les désirs adolescents et les premiers émois avec la justesse qu’on lui connaît. Michel Denisot, chroniqueur et figure médiatique, partage un regard distancié et fin sur les coulisses de la télévision et du pouvoir. David Ducreux Sincey, sélectionné pour le Prix, interroge les rapports de force sociaux dans La loi du moins fort. Julien Dugué propose un roman d’anticipation ou une fresque sociale (description à confirmer selon ouvrage exact). Patrice Duhamel, avec La photo, lève le voile sur un cliché historique de Mitterrand à Vichy qui aurait pu changer la politique française. Xavier de Moulins, visage bien connu de la télévision, viendra avec une œuvre littéraire où l’intime dialogue avec l’image. Karl Olive, élu de terrain et auteur, prône une action politique ancrée dans le concret au service des citoyens. Marie Robert, philosophe et autrice, tisse des liens entre émotions, société et sagesse dans ses essais accessibles. Pascale Roze, Prix Goncourt 1996, revient avec une œuvre littéraire sensible et engagée, où chaque mot est pesé. Nathalie Saint-Cricq, journaliste politique, dévoile une autre facette de sa plume dans un texte engagé et personnel. Marin de Viry, essayiste et critique, livrera une œuvre affûtée sur notre époque, entre ironie et lucidité.