Livre Confidences d’une brain guerrière - Émilie Pinel Caron
Les mots changent la vie mais peuvent-ils changer la mort ? Rencontre avec Émilie Pinel-Caron, autrice de Confidences d’une [brain] guerrière
Il y a des mots qui sauvent, et d’autres qui réparent.
Chez Émilie Pinel-Caron, les mots ont fait les deux.
L’annonce
L’été 2023 a basculé d’un coup.
Une tumeur cérébrale, un glioblastome, un diagnostic sans retour.
Pas de promesse de guérison, juste une échéance suspendue.
Sur le papier, la maladie devait la réduire à un compte à rebours.
Dans la réalité, elle l’a poussée à écrire.
Ce besoin d’écrire n’était pas un projet.
C’était un réflexe vital — une respiration entre deux orages.
Au fil des jours, ses notes, d’abord intimes, sont devenues des fragments de vie partagés sur son Instagram.
Puis, presque malgré elle, un livre.
L’après-choc
Dans ses premiers textes, la colère transperce.
Elle appelait sa tumeur Astrobitch.
Elle lui parlait comme à une ennemie : un être parasite à défier, à insulter, à combattre.
L’époque du “fight”, du “courage”, du “warrior spirit”.
Elle y a cru.
Jusqu’à comprendre que cette rhétorique de la guerre la blessait plus qu’elle ne la soutenait.
C’est là que les mots ont commencé à changer la mort.
Non pas en la repoussant, mais en la rendant habitable.
La bascule
Émilie n’a pas baissé les armes mais elle a commencé à (re)vivre.
À force d’écrire, elle a déplacé la frontière entre la peur et la paix.
Sa tumeur n’était plus une ennemie : elle est devenue une colocataire, parfois bruyante, mais supportable.
Elle le dit sans pathos : l’écriture lui a permis d’apprivoiser sa propre finitude.
Elle a cessé d’attendre la mort pour choisir la vie, dans sa version la plus concrète.
Écouter la musique à fond, rire plus fort, reprendre la batterie, retourner étudier.
Redevenir curieuse du monde, même au milieu du précipice.
La reconstruction
Aujourd’hui, Émilie suit un diplôme universitaire à Bordeaux sur la relation patient-soignant.
Elle veut apporter, par son expérience, une pierre à l’édifice du soin : rappeler que la maladie n’annule pas la personne, elle la rend plus lucide.
Ses mots ont pris la place des médicaments qu’on ne peut plus prescrire.
Ils ne guérissent pas, ils réparent.
Ils rappellent que vivre dans l’incertitude, ce n’est pas survivre — c’est sentir plus fort.
Les mots comme trace
Quand elle écrit, elle ne cherche pas la consolation.
Elle cherche la précision : nommer ce qui fait mal pour ne pas s’y perdre.
Elle écrit pour ses filles, pour ceux qui restent, pour ceux qui ont peur de dire.
Et chaque mot posé est un pas vers la lumière.
Son livre Confidences d’une [brain] guerrière n’est pas une leçon de courage, ni une recette de bonheur.
C’est un carnet de bord d’humanité.
Il y a des mots qui sauvent, et d’autres qui réparent.
Chez Émilie Pinel-Caron, les mots ont fait les deux.
L’annonce
L’été 2023 a basculé d’un coup.
Une tumeur cérébrale, un glioblastome, un diagnostic sans retour.
Pas de promesse de guérison, juste une échéance suspendue.
Sur le papier, la maladie devait la réduire à un compte à rebours.
Dans la réalité, elle l’a poussée à écrire.
« J’ai commencé à noircir des carnets comme un exutoire »
Ce besoin d’écrire n’était pas un projet.
C’était un réflexe vital — une respiration entre deux orages.
Au fil des jours, ses notes, d’abord intimes, sont devenues des fragments de vie partagés sur son Instagram.
Puis, presque malgré elle, un livre.
L’après-choc
Dans ses premiers textes, la colère transperce.
Elle appelait sa tumeur Astrobitch.
Elle lui parlait comme à une ennemie : un être parasite à défier, à insulter, à combattre.
L’époque du “fight”, du “courage”, du “warrior spirit”.
Elle y a cru.
Jusqu’à comprendre que cette rhétorique de la guerre la blessait plus qu’elle ne la soutenait.
« Ma tumeur, ce ne sont pas des cellules étrangères. Ce sont mes cellules, qui ont juste déraillé. Pourquoi devrais-je me battre contre moi-même ? »
C’est là que les mots ont commencé à changer la mort.
Non pas en la repoussant, mais en la rendant habitable.
La bascule
Émilie n’a pas baissé les armes mais elle a commencé à (re)vivre.
À force d’écrire, elle a déplacé la frontière entre la peur et la paix.
Sa tumeur n’était plus une ennemie : elle est devenue une colocataire, parfois bruyante, mais supportable.
Elle le dit sans pathos : l’écriture lui a permis d’apprivoiser sa propre finitude.
Elle a cessé d’attendre la mort pour choisir la vie, dans sa version la plus concrète.
Écouter la musique à fond, rire plus fort, reprendre la batterie, retourner étudier.
Redevenir curieuse du monde, même au milieu du précipice.
La reconstruction
Aujourd’hui, Émilie suit un diplôme universitaire à Bordeaux sur la relation patient-soignant.
Elle veut apporter, par son expérience, une pierre à l’édifice du soin : rappeler que la maladie n’annule pas la personne, elle la rend plus lucide.
Ses mots ont pris la place des médicaments qu’on ne peut plus prescrire.
Ils ne guérissent pas, ils réparent.
Ils rappellent que vivre dans l’incertitude, ce n’est pas survivre — c’est sentir plus fort.
« Je ne referais pas ma vie d’avant. Celle d’aujourd’hui a plus de sens. »
Les mots comme trace
Quand elle écrit, elle ne cherche pas la consolation.
Elle cherche la précision : nommer ce qui fait mal pour ne pas s’y perdre.
Elle écrit pour ses filles, pour ceux qui restent, pour ceux qui ont peur de dire.
Et chaque mot posé est un pas vers la lumière.
Son livre Confidences d’une [brain] guerrière n’est pas une leçon de courage, ni une recette de bonheur.
C’est un carnet de bord d’humanité.